Petite devinette !

Qu’est ce qui est Vert (avec un peu de noir et rouge), un peu mal née, un peu tourmenté par la vie (pas tant que ça finalement), qui a besoin d’un serrage de vis périodique et qui s’est notamment vue affublée d’une seconde vie suite à une expérience un peu folle impliquant une greffe d’organe provenant d’une autre entité morte ?

Vous avez une idée ? Vraiment ? HAaaa Pas loin ! Ça aurait pu, mais non !

Ce n’est pas le monstre de Frankenstein !

C’est mon Burineur électrique !  

Mal née, par ce qu’il n’est pas d’une grande marque et pas d’une grande qualité non plus : sa première défaillance est intervenue après seulement une ou deux heures d’utilisation : le mécanisme de percussion a grippé (manifestement mal lubrifié durant l’assemblage). Un bon coup de dégrippant dans le mécanisme, un peu de graisse ensuite le réanime pour un temps. Sa mort véritable a été constaté après moins d’une dizaine d’heures d’utilisation plus tard : les charbons se mettent à faire des étincelles et de la fumée → Rotor définitivement Hors –service ! En début de travaux de démolition inachevé évidemment !

Quelque temps après, l’un de mes cousins me parle d’un perforateur burineur de la même marque, mais d’un modèle différent. Elle est également définitivement cassée pour des raisons mécaniques cette fois. Je me dis que peut-être, je peux me servir de cette dernière comme donneuse d’organe afin de faire une machine fonctionnelle avec deux défaillantes. C’est beau de rêver, hein !

Je récupère cette machine quelque mois plus tard. Il apparait bien vite que la tâche n’est pas si évidente : les deux machines sont clairement différentes. Le bloc moteur, bien que semblable, n’est finalement pas compatible. J’essaye alors de récupérer uniquement le rotor pour remplacer celui de ma machine, et la pièce se monte étrangement en lieu et place malgré la différence de puissance annoncé (1100W pour l’une et 1300W pour l’autre). Une fois remontée, la machine semble tourner de nouveau ?!

Je me dis que c’est un peu trop beau pour être vrai, j’attends une occasion de la tester en condition réelle. Finalement la machine ne fonctionne pas trop mal étrangement ! J’en suis le premier surpris.

Le constat

Le constat reste amer. Même si la réparation parait tenir pour l’instant, pour combien de temps ?

Entre-temps, j’ai racheté une machine d’occasion haut de gamme afin de finir mes travaux et en entreprendre bien d’autre !  C’est sans appel, bien plus fiable, plus agréable à utiliser, moins fatigante (meilleur amortissement des vibrations), plus de fonction (burineur et perforateur) pour le même prix et surtout après une trentaine d’heures d’utilisation pas la moindre défaillance !

En tant que bénévole du Repair’café de l’Ouanne, je peux vous assurer qu’on voit passer beaucoup de machine à réparer de cette marque ces derniers temps, parfois en panne avant leur première utilisation ! Il y a rarement de bonne surprise avec ce genre de machine. Certaines rumeurs laissent à croire qu’un célèbre fabricant de machine électro portatif germanique de la même couleur refourguerait ces anciens modèles sous une plasturgie de l’enseigne de hard-discount, elle aussi, allemande. Mais les similitudes s’arrête là !
J’ai du mal à le croire à en voir la faible qualité des matières utilisée, la faible niveau d’assemblage, le faible niveau de protection des composants actifs, et surtout la faible longévité des machines : rien à voir avec les machines vertes de nos parents ou non grands-parents qui fonctionnaient facilement quarante ans sans jamais broncher !

Un conseil ?

Bref, j’aurais bien mieux fait de commencé par acheter cette seconde machine d’occasion ou alors de prendre une machine de location, (moins couteuse ramené à l’heure d’utilisation que cette première machine) ! et je vous encourage à en faire autant : pour l’environnement, pour votre portefeuille et pour votre plaisir du bricolage ! 

Conversations Carbone à Chuelles dès le 22 février 2024 !

La mairie de CHUELLES et le PETR Gâtinais montargois vous invitent à participer aux CONVERSATIONS CARBONE, une initiative déployée sur notre territoire dans le cadre du projet LIFE_LETsGO4Climate soutenu par l’Union européenne.

L’objectif est d’explorer les premiers passages à l’action vers un mode de vie plus sobre en carbone

Après 2 sessions organisées en 2023, une nouvelle session de 6 ateliers conviviaux s’ouvre à la Bibliothèque de Chuelles dès le jeudi 22 février 2024, de 19 h à 21 h.

La participation à ces Conversations Carbone est gratuite ! Votre engagement : participer aux 6 ateliers proposés.

Les 6 dates : les jeudis 22 février, 7 et 21 mars, 4 et 18 avril et 6 juin 2024 de 19h à 21h

Réservez vite ! nombre d’inscriptions limité.

L’inscription est obligatoire via le formulaire en ligne : https://forms.office.com/r/24NwYFuACL       ou par téléphone au 06 20 91 69 42

Thèmes des rencontres : 

  • Réfléchir à un avenir sobre en carbone
  • Énergie à la maison
  • Transport et Mobilité
  • Alimentation et Eau         
  • Consommation et Déchets

Pour en savoir plus sur les Conversations Carbone : www.conversations-carbone.fr

Initiée dans le cadre du projet LIFE_LETsGo4Climate mené à l’échelle de la Région Centre-Val de Loire, cette action est pilotée localement par le PETR Gâtinais montargois avec des groupes animés par l’AMAPP du Gâtinais, la commune de Chuelles, Dordives en Transition, Gâtinais en Transition, PERSÉE3C et le PIMMS Médiation de l’Agglomération Montargoise.

Méthode Réparation

Vous connaissez peut-être la citation de Nelson Mandela : “Je ne perds jamais : soit je gagne, soit j’apprends“.


Nous avons beaucoup de chance au Repair’café de l’Ouanne. Il nous arrive d’apprendre à réparer un objet ET réussir à le réparer en même temps ! En sommes, c’est un peu comme gagner deux fois !


Vous connaissez le principe, tant qu’on gagne, on continue de jouer, optimiste que nous sommes ! Il parait qu’on a tout à gagner à partager nos connaissances… Du coup, fort de ces expériences que nous venons de formaliser, nous souhaitons à présent la distribuer sous licence Creative Commons :

Méthode de réparation

Il se lit et s’applique dans les sens des aiguilles d’une montre en commençant par l’étape 1 vous l’aurez deviné 😉
Évidement, pour des objets à teneur électrique ou électronique, vous aurez besoin d’un minimum de connaissance et de matériel. Certaines étapes ne pourront pas être réalisées facilement ou ne seront pas forcément pertinentes. Pas d’inquiétude, ce n’est pas rédhibitoire pour autant. L’important de cette méthode est de vous offrir un support vous permettant de vous guider et de vous ouvrir le champ des possibles afin d’éviter que vous passiez à côté d’étape importante (notamment repérer en gras).

Notre troisième victoire serait indubitablement que vous-même essayez de mettre en pratique cette méthode ! Vous êtes même autorisé à Partager (copier, distribuer et communiquer le matériel par tous moyens et sous tous formats), Adapter (remixer, transformer et créer à partir du matériel pour toute utilisation, y compris commerciale). N’hésitez pas à me contacter si vous avez des commentaires, des corrections ou des ajouts à réaliser sur cette méthode.
Vous devez en contrepartie garantir l’Attribution (citer la source notamment) et Partager dans les Mêmes Conditions (c’est-à-dire avec la même licence).

Un nouveau souffle pour… un aspirateur balais

L’histoire se passe en septembre 2020 : On nous apporte un aspirateur de la marque Dyson à réparer. Ça nous change des cafetières, des grilles pains et des aspirateurs traineaux !

Recherche de la panne

Les symptômes de la panne sont un peu étranges : lorsque l’on appuie sur la gâchette, l’aspirateur fonctionne… ou pas ! On aime bien les pannes franches généralement, car les causes sont généralement faciles à identifier. Mais puisque l’objet qu’on nous apporte est plutôt de bonne qualité pour une fois (la notion de qualité est assez variée suivant les personnes, j’aime la définir sur un critère simple qui ne dépend ni prix ou ni des matériaux, mais simplement de la longévité du matériel). Je creuse un peu plus et commence à démonter l’aspirateur intégralement (ce qui n’est pas une mince affaire, et je ne suis pas le seul à m’en faire la réflexion, voir les commentaires en anglais plus bas).

Au début, je suis dubitatif : toutes les parties électriques fonctionnent parfaitement. Je finis presque par inadvertance par découvrir que la gâchette plastique est simplement fissuré. C’est assez discret, mais c’est manifestement la source du problème :

Trouverez-vous la zone fissuré sur la photo ci-dessus ?

Et là, je suis un peu embêté : le collage ne tiendra pas à long terme sur une zone plastique si fine, même avec la meilleure colle du monde !

Je souhaite modérer mes propos précédents du coup ! Et vous prouver par là même que je ne suis pas sponsorisé par Dyson. Étant moi-même ingénieur conception nouveaux produits, j’ai une certaine légitimité à critiquer la conception de cette pièce rouge. La zone active, arrondie en bas à droite de la gâchette, n’est reliée que par une toute petite nervure fragile. On voudrait faire une amorce de rupture, on ne la placerait pas ailleurs !

Impression 3D

Du coup, je prends mon courage à deux mains, et je me mets à redessiner cette pièce en 3D afin de la refabriquer en impression 3D. Ça parait simple une fois le résultat obtenue, mais les formes sont assez complexes. Et je ne peux pas faire ce que je veux : il faut que la pièce puisse se monter en lieu et place de l’ancienne. J’en profite tout de même pour la renforcer la zone de rupture afin que la propriétaire n’ait plus jamais de problème. J’y passe facilement une paire d’heures à prendre les mesures, à modéliser et à préparer le fichier à exporter pour pouvoir l’imprimer.

Fabrication

Je fais le choix d’imprimer la pièce biscornu à l’envers en utilisant des échafaudages (sorte de pilotis représenter en bleu) afin que pouvoir imprimer successivement chaque couche tout en offrant un point d’appuis aux zones en porte-à-faux. Bref, ce n’est pas simple, mais ça marche !

La pièce en impression 3D monté en lieu et place de la pièce défaillante

Remontage

La greffe de la nouvelle pièce fonctionne presque du premier coup, quelques coups de lime suffiront à arranger les quelques excroissance superflue. Dans le métier, on appelle ça un “One Shot”

Je remonte l’aspirateur et celui-ci fonctionne comme à l’origine :

Comme ? pas tous à fait, surement mieux, ou en tout cas, surement plus longtemps… De ce que je sais, en 2023, la propriétaire ne sais pas remanifester suite à cette réparation. On peut partir du principe que la réparation tienne encore et toujours.

Partage de savoir et de géométrie prête à l’emploi

L’histoire aurait pu s’arrêter là, comme un happy end de conte de fée, mais il y a une suite. La partie la plus croustillante en fait !

Fort de mon expérience réussie, je me dis que si cette panne est arrivée sur le modèle en question, il a dû et doit arriver à plein d’autre personne à travers le monde. J’améliore mon dessin en corrigeant la modélisation 3D (virtuelle) de la pièce pour prendre en considération les observations et retouche de la pièce que j’ai fabriqué et partage donc cette géométrie obtenue sur une plateforme collaborative en ligne : https://www.thingiverse.com/thing:4600031

Des retours positifs de la communauté

Je reçois de nombreux commentaires aux files des mois confirmant mes soupçons, me remerciant, et même d’autres personne qui reprennent mon design pour dessiner des variantes et autres améliorations. Que du positif. Ça profite à tous le monde et Tout le monde peut contribuer, C’est la force du collectif !

Épilogue

Très récemment, un de mes collègues me parle des symptômes très similaires sur un aspirateur Dyson. Très enthousiame, je lui parle de ma précédente découverte et des solutions que j’ai trouvées pour résoudre le problème. Je me mets à rechercher mon partage sur un moteur de recherche. Je me rends compte qu’à présent, on peut acheter la gâchette seul (non vendu par dyson). En soi, plutôt une bonne nouvelle ! Par contre, quel n’est pas ma surprise de me rendre compte que les design des pièces de remplacement s’inspirent très fortement de ma conception initiale :

Source : https://www.amazon.fr/d%C3%A9clenchement-aspirateur-am%C3%A9lior%C3%A9es-r%C3%A9paration-dalimentation/dp/B0B5GH9CG9/

J’ai partagé volontairement et en pleine conscience le design qui manifestement a fait du chemin et des émules. Est-ce que d’autres personnes ont trouvé une solution similaire à la mienne indépendamment à ma publication ? Ou est-ce purement et simplement du plagiat ? Je vous laisse vous faire votre propre opinion sur le sujet. Les solutions pour renforcer cette pièce sont multiples. J’ai un peu de mal à comprendre comment d’autres personnes auraient convergé exactement et uniquement vers la même solution que la mienne.

Et là, j’admets avoir une position ambivalente. Une partie de moi est flattée d’avoir créé un précédent repris par de nombreux e-commerce, depuis les sites chinois jusqu’à Amazon® ! Mais d’un autre côté, une autre partie de moi à l’impression de s’être fait flouer tout le mérite et les récompenses de mon travail initiale.

Existe-t-il des recours ? Surement, il faudrait étudier les conditions d’utilisations de la plateforme Thingiverse. Je suppose que les droits d’auteurs et propriété industrielle s’applique de plein droit. La publication permettant d’établir justement l’antériorité de la création. Mais après, qui attaquer ? sur quels territoires ? avec quelle chance de succès ? pour quels bénéfices ?

À défaut de m’enrichir, je préfère me dire que j’aurai au moins contribué un peu à réparer à moindre coût un objet de la vie quotidienne. Tant mieux pour ceux qui auront réussi à transformer mon travail en source de profit !

La science de la réparation progresse…

Vous ne le savez peut-être pas, mais la science de la réparation progresse tous les jours…

Le prologue

La tondeuse à cheveux de la coiffeuse de Douchy à subit hier (bon, c’était il y a 5 ans tous de même) une opération à cœur ouvert ; pour le remplacement de la source de vie de cette petite machine : sa batterie.
Nous nous sommes servis d’une batterie d’ordinateur portable comme donneuse d’organe et nous lui avons prélevé une cellule en bon état de fonctionnement (oui oui, ça s’appelle réellement comme ça !).
Hormis la différence de couleur entre la cellule d’origine (bleu) et celle à transplanter (verte) ; la batterie altruiste de portable à un organe généreux (2 fois plus volumineux que celle d’origine) et dont la compatibilité n’était pas assurée :

Intrigue

L’assistance (un fer à souder, une multiprise et une Dremel) en avait le souffle coupé ! Après une heure de découpe, de limage, de meulage, l’intérieur du corps de la tondeuse laissait place à la nouvelle cellule. La transplantation a été opérée avec succès. Restait encore à voir si la greffe allait prendre.

Le Dénouement

Et là, je suppose que vous vous doutez que si je vous écris ce billet, c’est pour vous annoncer la bonne nouvelle : Elle revit parfaitement bien, fonctionne, se recharge normalement et va pouvoir reprendre une vie normale…

L’Épilogue

…Normal ?! pas tout à fait ! Car elle dispose à présent d’un pouvoir un peu particulier : une autonomie 4 fois supérieur à sa capacité initiale ! Sans pour autant montrer la moindre cicatrice visible de l’acte chirurgical. Non contente de pouvoir fonctionner de nouveau, c’est donc devenue une sorte de super tondeuse à cheveux ; une sorte de Clark Kent discret, mais puissant. Prête à relever les défit d’endurance d’une longue vie professionnelle !

Ha c’est beau les progrès de la Médecine, de la technique.

😉

À bientôt pour de nouvelle aventure ?!